Des mythes du droit public

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CONFÉRENCE
M. Touzeil-Divina / Professeur de droit public à l’Université Toulouse 1 Capitole, Institut Maurice Hauriou, Président du Collectif l’Unité du Droit

Date : lundi 13 janvier de 17h30 à 19h30
Lieu : campus de Jacob-Bellecombette, A. 3
Entrée libre

Tout le monde ment ? Même le juriste de droit public ?

Derrière la provocation de l’interrogation se cache un constat et des propositions d’analyses : en Droit (public ou privé) existeraient des mythes – entre fictions & illusions – que le professeur Touzeil-Divina se propose ici non de dénoncer mais de déconstruire ou plutôt de reconstruire.

Dix exemples de mythes ont ainsi été sélectionnés et présentés dans l’ouvrage « Dix mythes du droit public »dans la collection Forum des Éditions Lextenso [ici]. D’abord, de la manière dont la doctrine semble les aborder : « la Laïcité est un principe constitutionnel » ; « la revalorisation parlementaire est en marche depuis 2008 » ; « le droit administratif français naît autour de 1870 ; il est d’essence prétorienne » ; « le service public n’est pas le critère du droit administratif » ; « le Juge administratif – par définition – n’administre pas » ; « l’affaire du bac d’Eloka traduit la naissance du SPIC » ; « le plan des démonstrations juridiques est nécessairement en deux parties » ; etc. Puis, chaque chapitre est décortiqué afin de comprendre pourquoi et comment un mythe aurait pu se construire et, surtout comme en matière criminelle, à qui profiterait-il ? C’est ainsi à une étude des discours doctrinaux publicistes incitant à toujours revenir aux sources du Droit (et non à ses interprétations successives) que nous sommes invités. Partant, l’ouvrage met en lumières deux catégories de mythes juridiques, les exemples retenus ne traduisant pas la même réalité mythologique.

Le professeur TOUZEIL-DIVINA propose en effet de retenir les deux formes suivantes : les mythes juridiques légendaires (des fictions de fabulateurs) liant ou fédérant tous les juristes autour d’une « histoire » réinventée et commune et ceux, souvent plus modernes (des illusions d’affabulateurs), ne servant pas la communauté juridique en son ensemble mais, de façon utilitaire, une cause en particulier. Tout le monde ne ment donc pas en Droit même si cela arrive sciemment – aussi – parfois.

Programme prévisionnel

  • Introduction sur ce que l’on entendra par « mythe » de droit public
  • Exposé d’un mythe « légendaire » : « Le plan des démonstrations juridiques est nécessairement en deux parties »
  • Exposé d’un mythe « affabulateur » : « Le Juge administratif – par définition – n’administre pas »
  • Conclusion
  • Échanges avec la salle

+ D’infos : Colloques-Cdppoc.Fd@univ-savoie.fr