Le corps en droit pénal, analyse et perspectives

CONFÉRENCES – DÉBATS
Dans le cadre du projet IUF « Standardisation de la Réparation du Dommage Corporel », sont régulièrement organisés des Déjeuners du droit du dommage corporel.

Entre 12h30 et 13h30, des universitaires ou des praticiens exposeront une pratique professionnelle, une publication, un projet de recherche, et en débattront avec les participants.

Une attestation de présence sera fournie à ceux qui le souhaitent.

Date : lundi 3 mai 2021, de 12h30 à 13h30
En distanciel
Gratuit

  • Conférence 6 / Le corps en droit pénal, analyse et perspectives

En point de départ de cette intervention, la thèse de l’intervenante intitulée « Le corps en droit pénal » se propose d’aborder la manière dont le corps est appréhendé par cette discipline. Le corps, perçu au travers des enjeux juridiques et sociétaux dont il est l’objet, est étudié depuis la première cellule de vie jusqu’au cadavre inclus, en intégrant les éléments et produits. Ce travail a permis de mener une première réflexion d’ensemble sur la place occupée par le corps et sur la répression des atteintes qui lui sont portées. Cette analyse s’est ensuite précisée et inscrite dans de nouvelles perspectives, prolongeant ainsi ce champ de recherche. Le corps étant au centre de problématiques contemporaines telles que les biotechnologies, cela a amené la conférencière à travailler sur le thème du transhumanisme en droit pénal, puis à la question plus large de la robotique en droit pénal. Le corps a alors constitué un support d’étude des nouvelles technologies en général, et les difficultés que cela peut comporter en termes de réponse pénale.

Après un parcours de droit privé effectué à l’Université Lyon 3, Camille Kurek s’est dirigée vers un Master 2 Droit des activités médicales et psychosociales au sein de l’Université catholique de Lyon. Dans cette continuité, elle a fait une thèse sur le corps humain en droit pénal à l’Université Lyon 3, sous la direction de M. le Pr Mistretta. Elle a ensuite été qualifiée aux fonctions de maître de conférences, puis a intégré l’UCLy depuis septembre 2020. Elle y dispense actuellement des enseignements sur le campus d’Annecy ainsi que sur le campus de Lyon. Elle a actuellement à sa charge des matières relevant essentiellement du droit civil, et poursuit ses recherches en droit pénal et nouvelles technologies.

 

Plan de la thèse :
PARTIE 1 : LE CORPS DÉVOYÉ PAR LE DROIT PÉNAL
Titre 1 : Le corps méconnu par le droit pénal
Chapitre 1 : Le corps, présomption de valeur sociale
protégée
Chapitre 2 : Le corps, support de valeurs sociales
protégées
Titre 2 : Le corps malmené par le droit pénal
Chapitre 1 : Le droit pénal inadapté au corps
personnifié
Chapitre 2 : Le droit pénal inadapté au corps
dépersonnalisé

PARTIE 2 : LE CORPS RENOUVELÉ PAR LE DROIT PÉNAL
Titre 1 : Le corps personnifié
Chapitre 1 : Le renforcement de la répression des
atteintes non consenties
Chapitre 2 : Le renforcement de la justification des
atteintes consenties
Titre 2 : Le corps réifié
Chapitre 1 : La qualification juridique du corps réifié
Chapitre 2 : Le droit pénal des biens humains

Articles supports de l’intervention :
C. KUREK, « Le transhumanisme en droit pénal », Les Cahiers de la justice, n° 3, 2018.
C. KUREK, « Des robots et des pénalistes », in Université et prétoire, Mélanges en l’honneur du Professeur Claude Lienhard, sous la dir. de I. Corpart, C. Lacroix et M.-F. Steinlé-Feuerbach, L’Harmattan, 2020, p. 335 s.

Revoir l’intervention :

Affiche : [cliquez ici]

Contact :
Christophe Quézel-Ambrunaz