COLLOQUE

📍Lieu : Conseil Départemental de la Savoie, salle du comte rouge
📆 Dates : 24-25 octobre 2024
Ouvert au public, sans inscription préalable 

Il est ouvert au public et ne nécessite pas d’inscription préalable.

Découvrez le programme ici.

Résumé :

L’objectif de ce colloque est de parvenir à mieux cerner l’organisation des institutions financières et fiscales au sein des États de Savoie, évaluer leur progressive transformation, les liens qu’elles entretiennent entre elles, les privilèges auxquelles elles ont pu se heurter, comprendre comment elles ont été utilisées au service de leur politique de croissance, mais aussi mieux appréhender la perception intellectuelle et sociale qui en a été faite au fil de leur évolution.

Argumentaire :

« Faites nous de bonne politique, et je vous ferai de bonnes finances ».

Cette célèbre expression est de Joseph-Dominique Louis, dit le Baron Louis, déjà conseiller au Parlement de Paris sous l’Ancien Régime, administrateur du Trésor public sous l’Empire, ministre des Finances sous la Restauration, qui lui doit son redressement financier.

Les ministres des souverains de la Maison de Savoie auraient pu inventer cette phrase avant lui, tant leurs maîtres se sont employés depuis le XVIe siècle à élaborer un système financier et fiscal capable de pourvoir aux besoins de leur monarchie en pleine croissance.

Or, les ambitions de ce petit État ne sont guère dissimulées, et inversement proportionnelles à sa taille modeste. Le roi Victor Amédée II les résumera ainsi : « grandir son État dans l’Europe, et son propre pouvoir dans l’État ». Pour ce faire, outre consolider les institutions et la législation, comme l’ont montré d’autres colloques du PRIDAES, c’est sur l’armée qu’il faut compter : « Les armes et les lois ont toujours été les deux pôles immuables sur lesquels est fondé le bon règlement des Empires et des Royaumes » rappelle la préface des Royales Constitutions de 1723.

Cependant, pour disposer d’une armée lui permettant de tenir son rang entre les grandes puissances qui l’entourent, il doit disposer de ressources considérables ; c’est pourquoi, cet État « tiré au cordeau », va développer une administration territoriale et fiscale, et faire preuve d’une véritable « rapacité fiscale », lui offrant les moyens de ses ambitions.

Depuis la restauration de la Chambre des Comptes en 1555, devenue Cour souveraine en 1560, les finances des États de Savoie bénéficient d’une attention toute particulière qui leur est portée par la Maison de Savoie.

L’administration centrale évolue. Après la Chambre des Comptes, dont une scission s’opère entre Turin et Chambéry, c’est le Trésorier et receveur général des finances qui est établi dès 1559, suivi du contrôleur général des finances en 1575, tandis que le Conseil des finances est réformé en 1717. Tous ont pour objectif, par leurs compétences respectives, de veiller à l’encaissement des ressources, à la régularité des dépenses ainsi que des procédures.

Cette optique d’efficacité ne se dément pas non plus au niveau local. Si les missions financières sont au début assurées par les officiers de finances, des agents spécifiquement institués sont bientôt chargés de veiller au bon fonctionnement de l’administration locale. De l’autre côté ds Alpes, le référendaire, dont la charge est codifiée en 1624, et dont les compétences déjà nombreuses s’élargissent en 1628, est la fondation d’un édifice qui aboutit à l’établissement d’une bureaucratie financière moderne. Bientôt assisté par le direttore, il prépare l’arrivée prochaine de l’intendant au début du XVIIIe siècle, qui devient comme en France le représentant par excellence du pouvoir financier du souverain, et le modèle de la centralisation qui s’affirme. De ce côté-ci des Monts, une administration financière se développe sous l’autorité du trésorier général de Savoie, aboutissant à la stabilisation, au début du XVIIe siècle, de trésoreries provinciales et de quelques recette spécialisées (étapes, guerre…).

Au-delà de l’administration, la fiscalité n’échappe pas aux bons soins des ducs de Savoie, ensuite rois de Sardaigne. Initialement conseillés par l’assemblée des trois états, les souverains s’affranchissent de leur encombrante présence dès le XVIe siècle quant à la création ou la direction des impôts.

Ceux-ci entament, en parallèle des institutions qui les encadrent, une évolution qui met plusieurs siècles à se stabiliser. Le tasso en Piémont et à Nice et la taille en Savoie, établis sur le modèle de la taille française mais fondé plutôt sur la propriété foncière, devient, avec la gabelle du sel et les taxes à la consommation (cottis, gabelle…), l’impôt de base de la fiscalité savoisienne. Les difficultés d’application de l’impôt direct amènent la multiplication des impôts indirects, et c’est ainsi que la Maison de Savoie se distingue fiscalement par la diversité de ses impositions et la pluralité de ses régimes d’exception.

Mais d’ores et déjà, dans une vision qui préfigure les idéaux des Lumières, et même si l’objectif d’égalité de tous les sujets devant l’impôt n’est pas celui de la Maison de Savoie, la lutte contre l’inégalité fiscale devient un des chevaux de bataille du pouvoir, orchestrée par de nombreux ministres conseillers du prince. L’idée est d’aboutir, plutôt qu’à une stricte égalité, à une péréquation des impôts, par le biais de deux séries de réformes : équilibrer la distribution des charges publiques entre les provinces, et diminuer les disparités de contribution entre les ordres. Dans ce but, la cadastration de toutes les propriétés, même non privilégiées, dès la fin du XVIIe siècle, les négociations avec le saint Siège dans le premier tiers du XVIIIe siècle, l’inventaire de toutes les terres féodales pendant la même période, permettent d’aboutir à un système général de péréquation, fixé dès avant le milieu du siècle. Désormais, tous les biens à quelques rares exceptions près concourent aux besoins de l’État.

Cette politique constante et persévérante d’amélioration des finances, conduite sur un temps long, consacre la volonté d’accroître l’efficacité d’une administration des finances nécessaire à l’affirmation du pouvoir, sans sacrifier l’irréductible diversité des États de Savoie.

La Révolution française et ses conséquences dans les Etats de Savoie bouleversent les efforts et l’organisation des finances du royaume, a fortiori dans les parties de ces Etats annexées à la France. Il est difficile de réduire cette période à une parenthèse, même si la monarchie restaurée à partir de 1814 a tenté de le faire croire en prétendant rétablir purement et simplement l’administration d’avant la Révolution. Comme dans le domaine de la justice, l’expérience française a pu inspirer des réformes, au début des années 1820 – on peut penser dans le domaine fiscal à l’établissement d’un régime de taxation des successions – ou au début des années 1830 ou à la fin des années 1840, étapes bien connues de réformes administratives de la monarchie sarde. Globalement, les archives regorgent de documents fiscaux qui semblent, en l’état des connaissances, sous-exploités. Si ce processus de « modernisation » est mieux connu, tant dans ses objectifs que dans ses modalités, à l’heure de « l’ère Cavour », celle-ci ne saurait totalement être exclue de la présente enquête dans la mesure où elle permet d’interroger la profondeur de la rupture ou des continuités avec la politique des décennies précédentes.

Les colloques du PRIDAES ont déjà abordé de nombreux aspects de la souveraineté politique, judiciaire et administrative des États de Savoie, mais aucun n’avait encore mis en lumière le terrain des finances publiques et de la fiscalité, pourtant si essentiel au développement et à la vie d’un État.

Organisation et coordination scientifique

  • Karine Deharbe,
  • Marc Ortolani,
  • Bruno Berthier
  • Sylvain Milbach

Comité scientifique

  • Michel Bottin (Université Côte d’Azur)
  • Paola Casana (Université de Turin)
  • Giuseppina De Giudici (Université de Cagliari)
  • Enrico Genta (Université de Turin)
  • Elisa Mongiano (Université de Turin)
  • Marc Ortolani (Université Côte d’Azur)
  • Vito Piergiovanni (Université de Gênes)
  • Andrea Pennini (Université de Turin)
  • Lorenzo Sinisi (Université de Gênes)
  • Olivier Vernier (Université Côte d’Azur)

+ D’infos :

https://calenda.org/1114416  

https://univ-droit.fr/recherche/actualites-de-la-recherche/appels/50784-finances-publiques-et-fiscalite-dans-les-etats-de-savoie-xvie-xixe-siecles

Programme – Colloque PRIDAES

COLLOQUE

Dans un monde confronté à une crise climatique sans précédent, les collectivités territoriales se positionnent de plus en plus comme des acteurs clé dans la transition vers des sources d’énergie durables. Dans cette optique, le Centre de recherche en Droit Antoine Favre, avec le soutien de la Solar Academy, a le plaisir de vous annoncer la tenue du colloque :

Les collectivités territoriales et l’énergie solaire

Organisé par Damien Bouvier et Marie Courrèges
Centre de recherche en droit Antoine Favre

  • Date : Vendredi 31 mai 2024
  • Lieu : Université Savoie Mont Blanc, Campus Jacob-Bellecombette, Amphi 19000
Entrée libre, sans inscription
Accueil des participants – 09h00 – 09h30


Retrouvez ici, le programme détaillé

Dans le contexte d’urgence climatique, de nombreuses collectivités territoriales souhaitent aujourd’hui développer l’énergie solaire sur leur territoire. Cette évolution soulève de multiples questionnements : la réglementation actuelle leur permet-elle d’entreprendre de tels projets sur leur domaine (public ou privé) ? Les récentes normes adoptées en droit international et européen de l’énergie peuvent-elles les y inciter voire les y contraindre ? Nos collectivités ont-elles les moyens (techniques, financiers) de leurs ambitions ? Comment s’inspirer des modèles étrangers pour développer plus avant ces projets solaires ? Quels sont les freins à de telles initiatives sur le plan économique ?

Le colloque « Les collectivités territoriales et l’énergie solaire » a ainsi pour objectif de nourrir les multiples réflexions scientifiques tout en apportant des réponses aux interrogations que se posent les collectivités désireuses de produire et d’exploiter l’énergie solaire locale.

Contact : damien.bouvier@univ-smb.fr /marie.courreges@univ-smb.fr

Affiche de l’événement

 

COLLOQUE


Loi de 2004 sur la laïcité : 20 ans après ?

les 14 et 15 mars 2024
sur le Campus de Jacob-Bellecombette, Amphithéâtre 19000 (Bâtiment 19) ou en visioconférence

Retrouvez ici, le programme détaillé de ses deux journées.

 

Colloque organisé par Clément Benelbaz (Maître de conférences HDR en droit public, Université Savoie Mont Blanc), Dominique Lagorgette (Professeure en sciences du langage, Université Savoie Mont Blanc) et Hanane Karimi (Maîtresse de conférences en sociologie – LinCS- Université de Strasbourg) dans le cadre :

  • du projet ANR LIBEX Liberté de conscience, liberté d’expression et liberté de création : recherches interdisciplinaires en diachronie et synchronie
  • de la Chaire collective de recherche franco-québecoise COLIBEX sur les enjeux contemporains de la liberté d’expression (CNRS/FRQ)
  • du LLSETI (Laboratoire langages, littératures, sociétés, études transfrontalières et internationales), Université Savoie Mont Blanc.
  • du CERDAF (Centre d’études et de recherches en droit Antoine Favre), Université Savoie Mont Blanc.
  • du LINCS (Laboratoire Interdisciplinaire d’études culturelles), Université de Strasbourg.

 

Argumentaire :

La loi du 15 mars 2024 encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics, suscite régulièrement des débats, des réactions souvent passionnées, tant dans le champ politique que scientifique.

Il est en effet fréquent – presque à chaque rentrée scolaire – que des polémiques relatives à l’application de cette loi ressurgissent, soit à travers des interprétations de signes ou tenues vestimentaires (comme la question de l’abaya ou du qamis), soit au sujet de sa nécessité ou de sa pérennité. Cette loi inspire par ailleurs de nouvelles réglementations ou propositions de loi visant à transposer les obligations de neutralité aux élèves des écoles privées, aux parents accompagnateurs de sorties scolaires, aux athlètes lors des compétitions sportives, aux salarié.es des associations ou encore aux citoyens dans l’espace public.

Dans tous les cas, cette loi a ouvert la voie à de nouvelles orientations du principe de laïcité. Il convient alors d’en faire le bilan après vingt ans d’application, et de se pencher sur ses applications contemporaines, ses implications, ses circulations en Europe et au-delà et son avenir.

Il apparaît que la loi a des incidences directes ou indirectes sur la liberté d’instruction, sur la liberté de conscience et sur sa manifestation ainsi que sur une forme d’expression religieuse. Elle a donc des répercussions sur les individus, qu’ils soient usagers (les élèves, voire les parents accompagnateurs de sortie scolaire), ou agents publics ou de droit privé qui exercent une mission de service public soumis à la neutralité, aux sportifs, ou aux citoyens qui peuvent se sentir démunis face à son application, ou à la non application, du texte et des principes qui en découlent.

Mais la loi a également des conséquences sur différentes structures et institutions, qu’il s’agisse d’associations, ou d’établissements privés d’enseignements qui interrogent sur ses périmètres d’application et sur son extension depuis 2004.

L’objectif de ce colloque, au-delà du seul bilan, s’intéressera aussi aux représentations de la loi et aux discours sur la loi, dans l’espace médiatique, politique, mais également scientifique. Comment est-elle perçue? A-t-elle rempli son rôle d’harmonisation et d’apaisement des tensions? Comment appréhender la notion même de signes religieux? De quelles réappropriations la loi fait-elle l’objet, et dans quel but?

Pour répondre à ces interrogations, l’approche diachronique et pluri-disciplinaire s’impose, c’est pourquoi ce colloque fera intervenir historiens, philosophes, juristes, linguistes, sociologues, mais aussi des professionnels et acteur du monde éducatif.

 

EN SAVOIR PLUS

Consultez le programme de ce colloque

Contact : clement.benelbaz@univ-smb.fr

 

JOURNÉE D’ÉTUDES
L’indemnisation des victimes d’accident du travail : dialogue entre droit commun et droit de la sécurité sociale
Journée annuelle du master droit du dommage corporel
Promotion Stéphanie Porchy-Simon

Date : lundi 26 juin 2023
Lieu : campus de Jacob-Bellecombette, amphithéâtre 19 000 ou visioconférence
Entrée payante (tarification variable) / Inscription préalable obligatoire

La journée annuelle du master droit du dommage corporel rend hommage cette année à la promotion 2022 « Stéphanie Porchy-Simon » et s’intéressera à l’indemnisation des victimes d’accident du travail.

Sous la direction de :

  • Laurence Clerc-Renaud / Maître de conférences, responsable du master droit du dommage corporel. Université Savoie Mont Blanc. Faculté de droit
  • Lynda Lettat Ouatah / Avocat chez Cabinet CLAPOT-LETTAT – Spécialiste du Droit du Dommage Corporel et co-responsable du master droit du dommage corporel. Université Savoie Mont Blanc. Faculté de droit

Programme :

  • L’articulation de la réparation ;
  • L’articulation des procédures civiles / pénales / pôle social / CPH ;
  • L’articulation des expertises.

Tarifs :

Attestation de présence sur demande, ouvre droit à formation.

Contact : gestionnaire-cerdaf@univ-smb.fr

+ D’infos :

JOURNÉES D’ÉTUDES
L’art dans les lieux publics : création, destruction – Approches pluridisciplinaires
Journées d’études organisées par le Projet ANR LIBEX « Liberté de conscience, liberté d’expression et liberté de création : recherches interdisciplinaires en diachronie et synchronie »
En collaboration avec le Musée International des Arts Modestes de Sète

Dates : 25 et 26 mai 2023
Lieu : campus de Jacob-Bellecombette, amphithéâtre 19 000
Entrée libre en présentiel/ Inscription obligatoire en visio

Contexte et positionnement du projet

L’art se manifeste sous différentes formes dans les lieux publics : il peut s’agir de sculptures, de statues, de performances, de street art, d’œuvres classiques ou contemporaines, permanentes ou éphémères, dans le cadre d’expositions, de manifestations, de commandes, de dons, ou d’expressions spontanées d’artistes. Quant aux lieux publics, il faut ici entendre ceux qui relèvent essentiellement du domaine public, ouverts au public, ou affectés au service public. Dès lors, il convient de s’interroger sur les liens entre les deux et sur les contours, et les limites de la liberté d’expression et de création.

En effet, l’œuvre ou la performance qui s’extériorisent dans l’espace public sont nécessairement soumises aux regards des passants et des citoyens, qui n’ont pas toujours voulu y être exposés, à l’inverse d’une exposition ou d’un musée qu’ils auront choisi d’aller voir. Or elles sont susceptibles, volontairement ou non, de provoquer des émotions, des émois, des réactions plus ou moins vives, des polémiques, allant même jusqu’à des destructions des œuvres, dans la longue tradition de l’iconoclasme. Toutes ces manifestations soulèvent alors un problème majeur : dans quelle mesure l’art dans les espaces publics peut-il conduire à des formes de censure voire d’auto-censure ? Comment se manifeste l’art dans les lieux publics, à travers quels supports et de quelles manières, et comment la liberté de création artistique s’extériorise-t-elle alors dans ces espaces ? Quelles sont les règles, en termes de droit de propriété, de financement, mais aussi quelles sont les limites imposées aux artistes ? Surtout, quelles analyses peut-on porter, au-delà de la création artistique, sur leur destruction, comme dans les déboulonnages de statues, les saccages et les actes de vandalisme, voire des autodestructions ? Qui est responsable, qui doit réparer, et surtout, la destruction peut-elle faire partie de l’œuvre elle-même, ou constitue-t-elle déjà une forme de censure voire d’auto-censure ?

Description scientifique du projet

Les journées d’études LIBEX aborderont, d’un point de vue méthodologique, ces questions dans une démarche pluridisciplinaire. Des universitaires issus de différentes sciences sociales (droit, littérature, sciences du langage, histoire, histoire de l’art, sociologie) combineront leurs approches à celles de professionnels, et notamment des artistes. L’un des objectifs de ce colloque est en effet d’apporter une vision pratique et des pistes de réponses à des problématiques denses et actuelles concernant les contours de la liberté d’expression et de création et de ce qui constitue ou non de la censure ou de l’auto-censure.

Comité d’organisation

Clément Benelbaz (CERDAF), Manon Séréni (CERDAF), Dominique Lagorgette (LLSETI), François Le Foll (LLSETI), Laurie Raymond (LLSETI)

Contact : gestionnaire-cerdaf@univ-smb.fr

+ D’infos : affiche et programme

CONFÉRENCE
Leçons de sociologie criminelle par Matthieu Béra
Évènement organisé par le Centre Favre

Date : jeudi 27 avril 2023, de 14h à 17h30
Lieu : présidence de l’USMB / 27 Rue Marcoz, 73000 Chambéry / salle 3 (présentiel uniquement)
Gratuit / Ouvert à tous et toutes

Matthieu Béra est professeur de sociologie à l’université de Bordeaux, rattaché à l’IRDAP (institut de recherche en droit des affaires et du patrimoine). Spécialiste de Durkheim depuis une quinzaine d’années, il est l’auteur de Durkheim à Bordeaux (2014, éd. Confluences) ; il a coordonné Durkheim et la religion : les Formes élémentaires de la vie religieuse 100 ans après (Garnier, 2019), des dossiers de revues (Les Etudes sociales, 2017, 2020, L’Année sociologique, 2019 ; les Durkheimian Studies, 2022). Il a soutenu son habilitation en 2017 sur les étudiants bordelais de Durkheim (1887-1902), leurs lectures en bibliothèques, dans le cadre de ses recherches sur des manuscrits et cours inédits du classique de la sociologie.

En 2022, il a édité les Leçons de sociologie criminelle chez Flammarion, leçons totalement inconnues, retrouvées chez les descendants et professées une seule fois en 1892/93. Treize leçons exigeantes sur le crime, son essence, son évolution et ses causes sociologiques, mises en balance avec les causes psychologiques ou biologiques alors dominantes à l’époque.

Il se propose de présenter ces Leçons, d’un accès difficile, afin d’informer nos contemporains sur la typologie sociologique des crimes proposée par Durkheim il y a 120 ans.

Contact : gestionnaire-cerdaf@univ-smb.fr

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COLLOQUE
Le traitement judiciaire des risques en montagne
Évènement co-organisé par le Centre Favre et la Cour d’appel de Chambéry

Date : lundi 22 mai 2023, de 9h30 à 17h
Lieu : Centre de Congrès Le Manège / 331 Rue de la République, 73000 Chambéry
Inscription préalable obligatoire

Programme

  • 9h30 Accueil
  • 10h00 Ouverture par François Molins, Procureur Général près la Cour de Cassation
  • 10h30-12h30 Table ronde 1 : Le traitement judiciaire des risques liés à la pratique du ski
  • 14h00-15h30 Table ronde 2 : Le traitement judiciaire des risques liés aux avalanches
  • 15h30-17h00 Table ronde 3 : Le traitement judiciaire des risques liés à l’encadrement des activités en montagne
  • 17h00 Fin des travaux et clôture

Contact : gestionnaire-cerdaf@univ-smb.fr

+ D’infos : affiche + programme

SÉMINAIRE
De Gaulle et ses pairs militaires
Organisateurs : Fondation Charles de Gaulle, Service Historique de la Défense, Centre des Hautes Études militaires, Université Savoie Mont Blanc
Responsables : Frédéric Fogacci (FCDG), Géraud Letang et Gilles Ferragu (SHD), Philippe Vial (CHEM), Frédéric Turpin (USMB)

Date : mercredi 18 janvier 2023, de 18h à 21h (séance inaugurale)
Lieu : Fondation Charles de Gaulle / 5 rue de Solférino / 75007 Paris
Gratuit / Inscription préalable par courriel à communication@charles-de-gaulle.org

Comment définir la place et le statut que Charles de Gaulle se construit dans sa génération de militaires, et plus largement au sein du milieu militaire ? En effet, militaire de vocation précoce et de carrière, passé par l’ESM, l’École de Guerre et la première génération du CHEM, Charles de Gaulle est à la fois l’homme d’une génération d’officiers supérieurs, marqué par une formation, un ethos militaire commun, et celui qui s’en distingue, s’orientant progressivement vers l’enseignement, puis vers le politico-militaire au Conseil supérieur de Défense nationale, avant de s’affirmer comme théoricien des blindés et comme essayiste. Dans quelle relation ce parcours si particulier le situe-t-il par rapport aux autres officiers généraux de la France libre, Catroux ou Muselier ? Qui sont les « pairs » que De Gaulle se reconnaît ? S’agit-il d’une question de grade, de génération, de vision stratégique partagée, de statut, d’expérience, de valeurs, de reconnaissance mutuelle ? Comment ce positionnement évolue-t-il après 1945, alors que le Général entre en politique auréolé du statut de mythe vivant, puis qu’à compter de 1958 il entreprend de reconfigurer l’organisation de la Défense nationale ? Reste-t-il marqué par un ordo militaire, un ensemble de valeurs, de manières d’être et de conceptions de la société, propre à chaque époque et à chaque corps de métier, qui définira également sa conception du pouvoir civil ?

Ce séminaire visera à explorer ce champ de recherche, suivant une logique chronologique (étude des générations), mais aussi thématique (étude des milieux militaires), sans oublier la dimension internationale (relation avec les grands chefs militaires étrangers, comme Eisenhower). Le but de cette première séance est de définir des pistes de réflexion, en balayant l’ensemble du parcours militaire gaullien.

Contact : frederic.turpin@univ-smb.fr

+ D’infos : téléchargez le programme